Réchauffé par le feu de la musique

Le concert d’Arcade Fire, proposé dans le cadre du festival Les Nuits de Fourvière de Lyon était sans aucun doute un des évènements imperdables de l’été. Et nous avons assisté à deux heures riches en énergie et beauté, soigneusement élaborées par le collectif québécois. En d’autres mots, de la musique qui fait du bien au cœur

On les avait aperçus au Primavera Sound de Barcelone, l’où les canadiens s’étaient produits en deux concerts (dont le premier avait été une des surprises du festival, annoncé le jour même), mais on a pu profiter pleinement d’Arcade Fire seulement ce lundi 5 juin, quand les nombreux musiciens qui forment ce groupes aux sonorités riches et envoutantes, se sont produit sur la grande scène du théâtre romain de Fourvière. Notre premier concert de cette nouvelle édition du festival Les Nuits de Fourvière a été une explosion de rock et d’engagement, de poésie et de beauté. Si Funeral, le premier album du 2004 a représenté l’alpha et l’oméga de ce concert, avec deux perles comme l’énergique Wake Up et l’onirique In the Backseat, la soirée a été l’occasion de présenter le nouveau single Everything Now, annoncé aussi par les nombreuses affiches qui parsemaient la colline lyonnaise (dans la traduction française qui récitait « Tout maintenant »), sorte de guide de marquage pour tous les fans des canadiens qui ont parcouru les chemins jusqu’au parc archéologique. Si les sonorités du nouveau single montrent que le groupe est en train de s’interroger sur la musique des Etats-Unis des années 80s, la suivante Haïti a été un véritable résumé de beauté exotique et d’engagement politique (Régine Chassagne, fondatrice du groupe avec le mari Win Butler, a des origines haïtiennes). Le concert lyonnais a pioché dans tous les quatre albums du groupe, avec un mix parfaitement réussi d’intelligence musicale et de richesse artistique, soutenu par un visuel captivant qui a fonctionné comme collant de cet univers extrêmement riche et varié. Si Rebellion a marqué la (première) fin du concert, transportant tout le public dans une marée de « ooh ohh », pendant que le violon nous a fait à la fois pleurer et rêver, les sonorités cruellement trip-hop de In the Backseat (Goldfrapp, Sneaker Pimps et un brin d’Archive) semblaient ne s’estomper jamais mais juste se transformer pour donner naissance à un long, presque infini, chorus d’adieu.

Le concert a eu lieu :
Grand Théâtre – Parc Archéologique de Fourvière
6 rue de l’Antiquaille – Lyon
lundi 5 juin à 21h

Le festival Les Nuits de Fourvière a présenté
Arcade Fire

Set
Wake Up
Everything Now
Haïti
Here Comes the Night Time
No Cars Go
Windowsill
Neon Bible
The Suburbs
The Suburbs (Continued)
Suburban War
Ready to Start
Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)
Reflektor
Afterlife
We Exist
Creature Comfort
Neighborhood #3 (Power Out)
Rebellion (Lies)

Encore
In the Backseat
www.nuitsdefourviere.com